Coaching et regards de peintres
Octobre 2019
Cartes postales estivales
Soldat et jeune fille riant, Johannes Vermeer, 1657 | La montagne bleue, Vassily Kandinsky, 1914 | Lithographie n°37, Pierre Soulages, 1974 |
Après un été bien rempli… et non moins silencieux du côté de nos lettres mensuelles, nous revenons avec plaisir vers nos lecteurs !
La visite d’expositions estivales a suscité pour nous des parallèles inattendus entre peinture et coaching.
Vermeer a peint plusieurs tableaux, tel celui-ci-dessus, où l’on peut voir deux personnages en conversation auprès d’une fenêtre ouverte. Une allégorie du coaching où, par le dialogue avec le coach et ses questions, la personne aperçoit l’ouverture qu’elle ne percevait pas auparavant ?
Kandinsky parle ainsi de son art : « La couleur est la touche. L’œil est le marteau. L’âme est le piano aux cordes nombreuses. L’artiste est la main, qui par l’usage convenable de telle ou telle touche, met l’âme humaine en vibration » (1). Ce qui se joue dans la relation de coaching ne saurait être mécanique mais bien plutôt relatif au mouvement, qui, au contraire de l’immobilité, permet l’équilibre.
Soulages, outre la peinture, a travaillé divers matériaux, tels ceux utilisés pour la lithographie représentée ici. « Pour le peintre, c’est dans l’interstice entre la maîtrise et l’imprévu que réside souvent la part créatrice. « C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche ». […] L’art de prêter attention à ce qui surprend et d’en imaginer une interprétation pertinente. » (2). En Coaching Orienté Solution, la personne regarde souvent « d’un autre œil » son quotidien après l’avoir explicité avec le coach, elle expérimente des changements entre les séances et avance ainsi, par la pratique, vers ce qu’elle cherche.
(1) Exposition Guggenheim, Aix en Provence.
(2) Catalogue de l’exposition « Des mains pour penser – Pierre Soulages », Musée des arts et métiers traditionnels, Salles-la-Source, page 22.